Les pré-résolvines : véritables alliées dans le combat contre l’inflammation
L’inflammation est un processus naturel qui constitue la première ligne de défense contre une agression par des agents pathogènes ou par un traumatisme. Cependant, il est essentiel qu'une fois le bénéfice de la réponse inflammatoire aiguë passé, les cellules reviennent à leur état initial pré-inflammatoire : c’est le processus actif de résolution de l’inflammation, caractérisé par le retour à l’homéostasie du tissu1,2.
Si tel n’est pas le cas, l’état inflammatoire s’installe. On parle alors d’inflammation chronique, cette dernière pouvant entraîner des dommages cellulaires souvent associés à une baisse de l’immunité, et, dans les cas plus graves, à des pathologies chroniques. Heureusement, il existe une famille spécifique de lipides bio-actifs qui stimule la phase de résolution de l’inflammation, via un recours à une supplémentation nutritionnelle.
La réponse inflammatoire
La phase d’initiation de la réponse inflammatoire (figure 1) est enclenchée par des stimuli qui peuvent provenir soit d’une source externe (par exemple une blessure mécanique, un virus,…) soit d’une source interne de l’organisme. Cette phase est caractérisée par la sécrétion de médiateurs chimiques pro-inflammatoires par les cellules immunitaires3. À proprement parler, cette réponse inflammatoire aiguë se manifeste par 4 événements distincts :
- de la rougeur,
- de la chaleur
- de la douleur,
- un gonflement.
La rougeur et la chaleur sont provoquées par une augmentation du flux sanguin (vasodilatation) suivant la libération de molécules vasodilatatrices, telles que l’histamine. Le gonflement ou œdème est provoqué par la sortie du plasma sanguin au niveau de la zone infectée. Enfin, la douleur se manifeste suite au gonflement qui stimule des récepteurs de la douleur, ainsi que par l’effet des molécules chimiques libérées par les cellules immunitaires.
Le rôle des cellules immunitaires est de détruire la cause de l’inflammation par la libération de molécules anti-inflammatoires et par phagocytose (ingestion et digestion de l’agent pathogène). La réponse inflammatoire se conclut alors avec sa résolution (rapide) et la réparation du tissu endommagé.
Figure 1 : La réponse inflammatoire
Cependant, les processus immunitaires peuvent être accompagnés de la libération de certaines molécules susceptibles d’endommager davantage les cellules de l’organisme et de prolonger la pathologie inflammatoire. Un cercle vicieux d’inflammation, de stress oxydatif et de douleurs associées peut alors se créer, augmentant le risque de voir s'installer un état inflammatoire chronique.
Les pré-résolvines : véritables "Walkyries" pour combattre l'inflammation
La famille des SPMs (specialized pro-resolving mediators) est constituée par les lipoxines (LX), les résolvines RvE et RvD, les protectines PD1 et les marésines MaR1, issues des acides gras polyinsaturés à longue chaîne, via des réactions enzymatiques4. Ces différentes classes de SPMs sont complémentaires : concrètement, les résolvines stimulent la résolution de l’inflammation5. Leurs métabolites intermédiaires sont les pré-résolvines (17-HDHA et 14-HDHA, 18-HEPE), qui sont issues des acides gras polyinsaturés oméga-3 EPA* et DHA** (figure 2).
Figure 2 : Les acides gras oméga-3 EPA et DHA et leurs métabolites intermédiaires6
Et ce sont justement ces pré-résolvines qui possèdent des propriétés résolutives et donc anti-inflammatoires. Concrètement, elles agissent sur le recrutement et l’activité des cellules immunitaires, l’inhibition et l’élimination des médiateurs (cytokines et chimiokines) pro-inflammatoires, le blocage des signaux de la douleur, le freinage de la formation de tissus fibreux, et l’inhibition de la formation de radicaux libres1,7.
L’intérêt de la Physionutrition
C’est à ce moment-là que la supplémentation en médiateurs pro-résolution (SPMs), précisément en 18-HEPE, 17-HDHA et 14-HDHA, ainsi qu’en EPA et DHA, devient intéressante.
En effet, l’apport complémentaire de 18-HEPE, 17-HDHA, et 14-HDHA, associés au DHA et à l’EPA, augmente significativement la teneur en résolvines dans l’organisme et permet de stimuler plus efficacement la phase de résolution8,9.
Les progrès considérables de l’innovation biotechnologique permettent désormais d’isoler et de titrer les pré-résolvines, ces métabolites précurseurs des résolvines, à partir de sources de poissons finement sélectionnés pour leur richesse en pré-resolvines10.
La découverte de ces molécules ouvre l’espoir de contrôler l’inflammation d’une façon plus précise et plus sûre. Car plutôt que d’empêcher l’inflammation, mieux vaut en stimuler la résolution. Les médicaments anti-inflammatoires sont très utilisés, mais ils bloquent nos défenses naturelles et provoquent de nombreux effets indésirables. En revanche, les résolvines laissent la réponse inflammatoire se dérouler, puis favorisent la fin de la phase d’initiation, et permettent ainsi un retour à l’état pré-inflammatoire.
Quels facteurs impactent les taux de résolvines dans l’organisme ?
Les résolvines sont synthétisées naturellement par l’organisme, mais en quantités très faibles, ce qui rend leur dosage ainsi que leur isolement plutôt compliqué. Leur synthèse dépend de plusieurs facteurs comme la génétique, la nutrition, le style de vie, etc.
La baisse des taux de résolvines dans le corps humain peut être due à l’inflammation qui accompagne le vieillissement, phénomène appelé « inflammaging »11, mais aussi à des situations de stress, des facteurs environnementaux toxiques, des déséquilibres alimentaires (excès de sucres et d’oméga-6), et à la sédentarité.
Aussi, de nombreuses pathologies métaboliques entraînent une altération de la conversion de l’EPA en DHA, et peuvent conduire à une baisse de la production endogène de résolvines12. Parmi ces pathologies, citons :
- Le syndrome métabolique,
- L'obésité et le diabète de type II,
- Les dyslipidémies,
- Les maladies cardiovasculaires,
- L'inflammation pulmonaire,
- Les pathologies chroniques articulaires (arthrose, polyarthrite rhumatoide),
- Les dysbioses, etc.
PHYSIOMANCE Résolvines/Resolvyl du Laboratoire THERASCIENCE
Le Laboratoire THERASCIENCE a formulé PHYSIOMANCE Résolvines/ PHYSIOMANCE Resolvyl (en Belgique), en accompagnement nutritionnel des inflammations chroniques de bas et haut grade, avec ou sans poussées inflammatoires.
PHYSIOMANCE Résolvines / PHYSIOMANCE Resolvyl est hautement dosé en pré-résolvines (SPMs) 18-EPE, 14-HDHA et 17-HDHA (680 µg), ainsi qu'en oméga-3 EPA et DHA (450 mg). Offrez-vous le meilleur avec PHYSIOMANCE Résolvines / PHYSIOMANCE Resolvyl et sa formule certifiée SANS colorants, SANS ingrédients à base de gluten ni de lactose, non testée sur les animaux et fabriquée en Europe, grâce au Clean Label. PHYSIOMANCE Résolvines / PHYSIOMANCE Resolvyl bénéficie en outre du label Friends of the Sea garantissant une huile de qualité supérieure.
*EPA : acide eicosapentaénoïque
** DHA : acide docosahexaénoïque
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